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RÉGÉNÉRER LES PAYSAGES NATURELS ET HUMAINS, C'EST POSSIBLE !

... sachant que la "permaculture humaine"

c'est plus de 95% du problème et... des solutions !

Voici une liste résumée des principales possibilités de passer
d’une situation PASSÉE ou présente >>> à des POSSIBILITÉS dans un futur assez proche
 

PERTE DE SOL >>> CRÉATION DE SOL

La perte de sol est le problème le plus important : sans humus, pas d’humanité, car c’est dans cette couche fertile que nous pouvons produire les aliments qui nous sont nécessaires. Pourtant, nous nous sommes habitués à voir des boues emportées par les rivières. Ce phénomène n’est pas naturel. Les terres sont tellement abimées qu’elles sont très facilement emportées par les pluies et les vents, alors que les sols équilibrés sont bien plus stables et restent en place, comme dans les écosystèmes naturels. En implantant des plantes et des arbres rapidement, on peut inverser la tendance. La notion de déchet n’existe pas dans la nature sauvage. Ce qui meurt, par exemple en tombant des arbres puis se décompose, devient de l’humus indispensable à la vie (et à notre survie).

 

DÉFORESTATION >>> implantation de FORÊTS NOURRICIÈRES

La déforestation est le deuxième grand problème. Un sol mis à nu, comme on le fait partout dans le monde, produit du CO, alors qu’un sol végétalisé en capte au moins trois fois plus. On pourra aussi favoriser un REPEUPLEMENT spectaculaire d’insectes et de micro-organismes, et une relance importante de la biodiversité en général.

 

Une forêt nourricière nous donne des fruits, des fruits secs, des plantes comestibles, du bois de construction, du bois de recépage pour le chauffage (poêles de masse), de la nourriture pour les animaux, des matières précieuses pour amender régulièrement les sols. Cela demande un travail important lors de la mise en œuvre. Ensuite, le travail principal est surtout la récolte, avec un peu de maintenance.

 

POLLUTION et guerres de l’EAU >>> NOUVELLES SOURCES et OPTIMISATION des EAUX de PLUIE

En moins de sept ans, on peut créer de nouvelles sources < ! > qui produiront de la bonne eau toute l’année, dans des terrains de taille suffisante et de configuration adéquate. Cela semble incroyable, mais a déjà été mis en place dans différents endroits de la planète.

 

Le but est de retenir le plus longtemps les eaux de pluie dans les terrains et de pacifier les eaux de ruissellement. En plus de retenues d’eaux en surface, on creusera des successions de fossés et de talus tracés le long des courbes de niveaux. On pourra alors planter des arbres et des plantes utiles pour le système. Cela permettra d’alimenter les nappes phréatiques, et au bout de quelques années, lorsque le terrain sera suffisamment gorgé d’eau, dans un endroit où la pente convexe devient concave, une source pourra alors jaillir.

 

ALIMENTS pauvres en NUTRIMENTS >>> ALIMENTATION SAINE produite sur place

La production alimentaire industrielle représente une masse financière énorme. Elle a un impact et un pouvoir inégalé. Cela crée des déséquilibres inquiétants. Les aliments contiennent une proportion de plus en plus réduite de nutriments. En permaculture, on considère essentielles l’alimentation et l’économie locale. Il est important que la proportion de nutriments dans les aliments soit élevée et d’excellente qualité. Il en va de notre santé à tous.

 

ÉNERGIES POLLUANTES et FINISSANTES >>> ÉNERGIE des MICROBES du SOL et du SOLEIL

Comme cité plus haut, le design global en permaculture permettrait de planifier le passage rapide de la destruction croissante de la planète vers des systèmes locaux extrêmement productifs, en œuvrant avec la NATURE, le SOLEIL, et la plus forte ÉNERGIE présente partout sur terre, c’est-à-dire celle des MICROBES et des autres êtres microscopiques qui vivent dans les sols et participent aux cycles de la vie depuis la nuit des temps.

 

Peut-être pourra-t-on alors passer des GUERRES des RESSOURCES et de l’ÉNERGIE à des PRODUCTIONS LOCALES qui offriront une stabilité géopolitique sécurisante. Nous pouvons aussi favoriser le passage des ÉNERGIES FOSSILES polluantes et limitées, à une ÉNERGIE pour le chauffage produite localement. En effet, dans les climats froids et tempérés, on peut (re)planter des arbres de recépage (petites branches que l’on prélève régulièrement, comme cela s’est beaucoup pratiqué dans le passé), sur les bords des chemins et des propriétés, et partout où cela sera possible. Une fois séché, ces sticks de bois pourront alimenter un « poêle de masse », qui ne demande à être alimenté qu’une à deux fois par jour par un peu de petit bois sec. La flambée monte à des températures très élevées, et les fumées sont ensuite emprisonnées et leur chaleur est transmise au corps du système, qui est construit en matériaux lourds (souvent réfractaires). Ce système offre une chaleur rayonnante très agréable, comme celle du soleil.

 

DÉSERTIFICATION >>> REVERDIR le DÉSERT

En quelques milliers d’années, l’activité humaine a augmenté par trois la surface des déserts sur la planète, la moitié durant les cent dernières années. Geoff Lawton, qui a créé le centre de référence mondial « Permaculture Design Center » l’a prouvé dans différents endroits (notamment dans une zone particulièrement chaude et ingrate, près de la Mer Morte, en Jordanie) : on peut planter et obtenir des résultats spectaculaires, même dans les terres sèches et arides, car le sol y est souvent riche en matières organiques qui ne se décomposent pas car elles sont sèches. Mais si on leur apporte ombrage et humidité, elles peuvent alors commencer à se décomposer et offrir toutes leurs richesses. Elles pourraient même favoriser le développement d’une nouvelle biodiversité pleine de potentiel pour les hommes ET pour la nature.

 

La monoculture n’existe pas dans la nature, car la force des écosystèmes naturels est que tout y est lié, entrelacé. L’agriculture invasive industrielle provoque des dégâts considérables. Dans ce système, pour produire une calorie alimentaire, il faut souvent de l’ordre de dix fois plus de calories, souvent d’origine fossile. En permaculture, on peut arriver à des résultats inverses ! Économiquement, écologiquement et humainement, cela est bien plus rentable.

 

La seule activité où l’on reçoit énormément plus que l’investissement de départ, c’est de planter un arbre ou des plantes : à partir d’une graine minuscule, la nature travaille pour nous. Pour donner un autre exemple, en permaculture les « mauvaises herbes », deviennent de précieuses plantes bio-indicatrices qui nous renseignent sur l’état et la nature du sol. D’autre part, elles pourront aussi devenir un des ENGRAIS les mieux adaptés aux lieux (!). La vision d’un projet est basée sur ce qu’on trouve sur place, en cherchant en permanence tous les bienfaits que l’on peut retirer de chaque élément rencontré, et surtout de l’ingéniosité des nombreuses ASSOCIATIONS qui peuvent être mises en place.

DÉPENDANCE des peuples >>> CRÉER partout des îlots de FERTILITÉ et de BIEN-ÊTRE

Plutôt que de dépendre de groupements de plus en plus forts et éloignés de notre quotidien, nous chercherons à nous appuyer sur les ressources locales pour les DÉVELOPPER de façon exponentielle, en COPIANT les puissants écosystèmes naturels, et en ŒUVRANT en COLLABORATION avec eux (et pas contre eux). On pourra créer des ilots de fertilité et d’abondance autour de nous, que nous habitions un désert, la montagne, la ville ou la campagne. On pourra aussi tenter de passer de la menace d’une ÉCONOMIE VIRTUELLE prête à imploser à tout moment à des ÉCONOMIES RÉELLES et STABLES, qui reposent sur des bases locales, assurées par des personnes directement intéressées et agissant au sein de leur propre communauté.

 

DANGERS IMMINENTS >>> SOLUTIONS RAPIDES et EFFICACES

Nous pouvons décider d’y mettre tout de suite les MOYENS nécessaires… Pour nous et pour les générations futures, le Design Global en Permaculture trace d’abord un plan évolutif sur une DIXAINE d’ANNÉES et nous permet de créer ensemble des lieux de fertilité qui assureront nos besoins de base. Ce que nous proposons est une STRUCTURE GLOBALE qui s’appuie sur chaque élément en particulier, aussi petit ou invisible soit-il, comme l’activité microbienne du sol ou les interactions entre les éléments. Cette approche tient compte de la réalité des lieux, les éléments trouvés sur place, le climat, les gens qui sont prêts à participer, le passé, etc. Dans de nombreux endroits sur terre, des techniques efficaces ont été mises au point. Elles vont plus loin que ce que l’humanité a pu connaître jusqu’à présent. Nous pouvons subvenir localement à nos besoins de base, en qualité ET en quantité.

 

TRAVAIL pénible >>> TRAVAIL passionnant et bon pour la santé

Une fois tout le « gros œuvre » mis en place, il faudra prendre de nouvelles habitudes, et notamment une bien plus grande FACILITÉ de travail et plus de temps pour des activités qui nous passionnent ! En effet, le temps sera surtout passé à récolter (par petites visites, au fil des saisons), et accessoirement à entretenir, soigner… car ce sont « nos alliés » qui travailleront POUR NOUS (pour rappel : la nature, le soleil, les microbes et des autres êtres microscopiques qui vivent dans les sols, le vent, l’eau, etc.) Après avoir implanté une stratégie globale, chacun pourra trouver sa propre façon d’agir au sein du projet collectif, en y trouvant un véritable plaisir d’agir.

 

Nous pourrons alors TISSER de NOUVEAUX LIENS, sachant que l’apport des hommes et des femmes est finalement ce qu’il y a de plus précieux, sachant aussi qu’il constitue la partie la plus difficile, celle qui peut tout faire capoter ou, enfin, passer à un autre modèle de société basé à la fois sur le meilleur des techniques et le meilleur de nous-mêmes. Une vie meilleure sera-t-elle rendue possible ? Nous avons encore du temps, mais il faut le faire maintenant, en commençant par faire circuler les informations pertinentes et en n’agissant qu’après avoir intensément pensé nos projets. Ce texte est un appel à toutes les personnes qui ont l’envie et les moyens nécessaires pour participer à la mise en œuvre de cette ambition.

 

À propos de l’auteur

Pierre-Éric BAIBAY est global designer en permaculture. Il est aussi sculpteur et coach en créativité. Il est le président d’ « HUMUS À MAK » AISBL. Cette association internationale mène une réflexion collective et développe une pédagogie active pour faire connaître des méthodes qui ont fait leurs preuves, afin que la pression des crises actuelles nous incite à progresser vers de nouvelles solutions à créer ensemble. Elle insiste particulièrement sur la façon de créer du lien entre les personnes, sachant que le facteur humain joue une place prépondérante dans la plupart des projets.

Dix ans séparent ces deux images ! Elles ont été prises sur le Plateau du Loess, en Chine
Eau, énergie, matières, micro-organismes, cycle éternel et gratuit de la graine...
On trouve tout ce qu'il faut dans la nature.
Mais, quel est l'élément principal du jardin ?
Toi, moi, nous... les petits jardiniers dansants !
Ce sont eux qui auront à passer à l'action... partagée.
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